Houston... We've got a Matthew...

God bless America ??? Mmmmh, on va voir si ca vaut la peine de la benir celle la ! Deja, les claviers locaux ne proposent pas d'accents... ca commence mal... En qualite de stagiaire a la CGG a houston, je vais tenter de vous faire partager mes emotions d'apprenti yankee... Ca commence tout en bas...

dimanche 19 août 2007

Une histoire de banane

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Je vous prie de pardonner ma sclérose en blog mais c'est que j'ai commencé depuis quelques semaines déjà la tournée des au revoirs aux quelques 2 millions d'habitants de Houston et c'est un programme un peu lourd croyez-moi, je n'ai plus une minute !

Il reste donc trois semaines avant la première choucroute et je dois admettre que depuis le départ de mes potos, je n'ai plus fait de choses extraordinaires. Il faut dire que pour le temps d'un week end et ce que les alentours de Houston offrent, soit pas grand chose, il restait peu d'options à ma portée. J'ai donc consolidé les liens amicaux existants, un peu paradoxalement puisque je ne reverrai malheureusement presque personne mais voila c'est comme ca !

Peut-être est-ce mon dernier post, peut-être sont-ce même mes derniers mots si le vilain Dean fait un détour à Houston, mais pour l'autoroute je vous raconte une histoire :



Il était une fois un jeune artiste montréalais nommé Cesar Saez. Celui-ci, probablement las d’observer dans le ciel nos éternels et fidèles astres, décida d’y ajouter un satellite particulier. Et quoi de mieux pour agrémenter notre tranquille atmosphère que d’y faire flotter une banane géante ? Assurément rien ! Son projet était d’autant plus légitime qu’à l’altitude de 30 km à laquelle devrait voler sa banane, aucune loi régissant la circulation aérienne n’existait. Le ciel du Texas aurait ainsi ce fruité pensionnaire rempli d’hélium et visible nuit et jour pendant un mois. Ses contemporains de l’interpeller : “Est-ce vraiment raisonnable de dépenser un million de dollars pour faire voler une banane ?” et lui de retorquer : “C’est simple et réalisable alors pourquoi s’en priver ?”.




Ceci est en fait une histoire vraie et ce projet surréaliste devrait voir le jour en août 2008. La banane en bambou et nylon de 300 mètres de long, censée “apporter un peu d’humour dans le ciel texan”, sera maintenue dans les airs à l’aide d’un systèmes de gyroscopes.
Et hélas, moi qui raffole de l’absurde, même si ca fait un peur chéro la blague je vous l’accorde, je ne serais plus à Houston et ne pourrai donc avoir la banane sous la banane !
Esperons qu’aucun autre satellite ne dérape dessus et aussi que King Kong n’apprenne pas la nouvelle…
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dimanche 29 juillet 2007

Leurs derniers jours !

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Le Dude ayant réveillé en nous diverses pulsions, nous irons, un soir, renverser quelques quilles avant de récidiver le lendemain sur le terrain de soccer ou mes collègues et moi nous rejoignons chaque semaine pour suer quelques hectolitres. Les cibles étaient certes plus mobiles et surtout moins consentantes mais on se devait de célébrer la présence de Marco, réputé pour son penchant à ajouter, avec ses longues jambes affutées, un coup de fauche à la pelouse…

La "mise en jambe"...


J’amènerais, un autre soir, Raphaël a un entrainement de capoeira, au sortir duquel il compatira à ma frustration de jouer avec des élèves déjà peu nombreux mais surtout partisans du moindre effort.
Pendant que je m’acharnerai au travail, ils feront pendant une journée la visite de Houson à pieds !, entrainant ainsi l’incompréhension des locaux motorisés, qui si l’on en croit la théorie de l’évolution devraient lentement voir s’atrophier leurs guiboles…


Nous ferons également la connaissance d’un de mes voisins, le turbosympathique Pepito, avec lequel nous profiterons joyeusement de la piscine.

Pepito le crapaud


Pepito a évidemment profité du fait que l'illustration que vous ne voyez qu'à moitié met en scène un humain... Il s'est pas privé de plonger le mec !



Quel farceur ce Pepito !


Puis après une dernière soirée au Wild West, à danser la country, il viendra le temps de adieux…
D’abord Marco, après un incontournable starbucks coffee !




Le lendemain, j’emmène Raphaël qui s'attendait à un très long voyage car il devait faire escale à Detroit. Arrivé à l’aéroport, on apprend que son avion est annulé, ce qui sera pour lui une aubaine puisqu’en grognant un peu il obtient une place sur un vol air france direct ! A l'enregistrement, pour des raisons de sécurité et à notre plus grand bonheur nous devons dégonfler le ballon à hélium de Raphaël... Ce sera fait dans nos poumons afin de divertir le personnel de l'aéroport !


Peu avant d'inspirer les USA !

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samedi 21 juillet 2007

Jour 5 : Dimanche 17/06

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Encore un réveil original : les mouettes riant sous les premiers rayons du soleil ! Enfin, si on peut parler de réveil… parce que Morphée n'a pas eu l'occasion de nous enlacer très longtemps !

Deux chercheurs de métaux


Petite touche géophysicienne au fond si vous agrandissez la photo...


Le "campement"




Serrage de pinces




Ayant bien profité du lever de soleil, on reprend la route en direction d’Austin, ou nous arrivons en début d’après-midi. On prévoit de trouver un camping et d’utiliser enfin la tente que Juan m’avait passé et qui se morphondait au fond du coffre depuis le début du voyage. Nous fûmes encore trop ambitieux puisque nous ne trouverons pas de camping dans lequel nous pouvons rentrer tard dans la nuit. Or nous étions à Austin, ville connue pour ses bars et son ambiance nocturne, et il était inconcevable de ne pas profiter pleinement de la dernière nuit du road trip !

Le projet est donc de profiter de la crique de l’oignon (je ne fais que traduire…) traversant le parc Emma Long. Mais une fois n’est pas coutume, le mot profiter sera inopportun…

A peine arrivés, encore crasseux et à mi-chemin entre des petits salés et des petits sablés, nous sautons dans l’eau, d’ailleurs étonnamment fraiche, pour nous débarbouiller. Puis, alors que je venais de m’assoupir sur ma serviette, bercé par les cris de bébés et le frétillement des saucisses cuisant sur les innombrables barbecues environnants, Marco vient m’annoncer que Raphaël a un hameçon planté dans le pied ! Ca y est ! Il nous a enfin gratifié d’une “spéciale Raphaël” ! Le bougre a été pêché par un leurre trainant au fond de l’eau à quelques petits mètres du principal lieu de barbotage. Ca aurait pu arriver à n’importe qui mais non…

Après quelques vains essais au couteau visant à ne pas être réduit à la condition de proie aquatique (Raph s’est exercé à la dermatogravure !), il estime qu’il est temps pour lui de visiter un centre hospitalier américain. Le plus proche étant à 30 min de voiture, nous remballons toutes nos affaires et quittons la crique.
Nous passerons alors un long moment dans l’hopital d’Austin, charmant par ailleurs, et Marco et moi auront même le droit d’assister à l’extraction du maudit hameçon !

Heureusement, Raphaël ne se retrouve pas éclopé. On peut donc poursuivre la visite de la ville…



Un petit détour culturel au capitole puis nous “entamons” la soirée…

Aussitot assis au comptoir, un homme d’une bonne trentaine d’années nous interpelle et nous propose de jouer au shuffle board. Nous acceptons l’invitation avec plaisir. Marco me fait rapidement remarquer la forte ressemblance physique avec “The Dude”, Jeffrey Lebowski. Mais la ressemblance ne s’arrêtera pas au physique ! Tout au long de la soirée que nous passerons avec lui comme avec un ami de longue date, le bonhomme nous racontera un tas d’histoires rocambolesques, ses pensées philosophiques et ses conseils avisés sur les femmes… :D C’est lui ! The Dude ! Formidable… Par contre il ne boit pas de russe blanc ! Nous si, forcément…


Revenons au shuffle board que nous ne connaissions pas. Ce jeu, qui s’apparente au curling, se pratique en deux équipes sur une longue table en bois parsemée de sable pour permettre d’y faire glisser des palets. Après, faut bien viser et surtout doser le lancer…


Le Dude au lancer


Plus tard, le dude nous fait livrer une énorme et succulente pizza dans un bar ! Vive les states ! Puis nous écoutons un exceptionnel groupe de blues, Jo Hell & The Red Roosters pour finir la soirée.


Une des guitares décorant les rues d'Austin ("un jour elle sera mienne, oohhh oui... un jour elle sera mienne...")


Ensuite nous donnons suite à la gracieuse proposition d’hébergement d’un serveur auquel nous avions conté nos mésaventures. Il nous guide vers la maison de ses parents d’apparence exterieure raisonnable…

Une fois a l’interieur, c’est l’effarement ! Un bordel et une atmosphère innommables ! Un éclairage blafard dissimulant la saleté des murs recouverts de salpêtre et de toiles d’araignées. Une moquette abimée, tachée, ornée de mégots et de cendre, les nombreux cendriers débordant ! Des vieilles photos de famille a l’américaine mal accrochées. Des énormes piles de tout et n’importe quoi disposées aussi bien sur le sol que sur la table surchargée et inaccessible. On aurait pas su ou vidé ses poches ! Un “buffet” étalé un peu partout de médicaments en tous genres. Une salle de bain ressemblant à un garage.
Ajoutez ensuite à ce beau décort, une odeur de cigarette et de poussière ainsi qu’une techno sinistre que le serveur avait choisi et vous obtenez une ambiance absolument oppressante qui nous a beaucoup marqué tous les trois ! On en venait presque a regretter le premier motel… Peu tranquilles mais fatigués, nous nous endormons sur les canapés et nous réveillerons rapidement pour s’extirper de ce glauquissime logis.


Fiers de nos histoires et du déroulement palpitant de ce road trip, nous mettons cap sur Houston pour se reposer un peu autour de ma piscine afin que j’ai au moins l’énergie le lendemain de feindre mon épuisement devant les collègues…
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mardi 10 juillet 2007

Jour 4 : Samedi 16/06

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Profitant d’une matinée tranquille, je cuisine à la maisonnée un p’tit dèj à l’américaine, soit toujours, pancakes, oeufs brouillés et bacon, qui à en voir nos têtes nous fera beaucoup de bien, puis nous reprenons la route, tous pieds dehors en direction de Corpus Christi, conquis par la description sommaire mais intense de mon obscur voisin : “You know maaaaaan… Corpus Christi is Corpus Christi !”


Le p'tit dèj


Mes nouveaux déflecteurs


Sur la route, nous faisons halte dans un burger king qui mérite une parution étant à nos yeux numéro un du top burger !

Appelés par le Roi Burger


La communion


Nous arrivons à Corpus Christi vers 20h, projetant de monter la tente dans un camping en bord de plage, que nous esperions animé et au moins accueillant… Trop ambitieux !... On se retrouve a longer en voiture une plage sale, dépeuplée et parsemée de tentes violemment fouettées par des bourrasques de vent et de sable ! Nous n'avons aucun éclairage et finalement très peu de matériel de camping donc nous prenons rapidement un bain dans le golfe du Mexique, puis désertons le site, craintif de ne trouver un endroit ou dormir !




On trouvera mieux ! Un endroit où ne pas dormir !…


Après avoir erré sur la péninsule , on se fait indiquer une plage possiblement vivante. Hourra ! Au moins on arrive sur une plage un peu éclairée et sur laquelle on apercoit quelques groupes. On déballe alors notre bazar, prenons les guitares et le berimbau et prenons possession des lieux…


Raphaël se débrouille comme à son habitude pour trouver de quoi allumer un feu. Puis musique, baignade et ballon...
Une anecdote fabuleuse : les alentours étant déserts à un moment, nous décidons "d’offrir” notre nudité à l’océan… hehehe poétique ! Mais n’est-il pas qu’en batifolant dans l’eau, on aperçoit vaguement deux individus s’approchant de nos affaires… S’ensuit alors une course à la “alerte à malibu” mais sans maillot de bain et avec des “bouées” plutot remplies de bières… et on arrive devant un couple de quarantenaires qui effrayés détournent le regard et s’en vont prestement ! Connaissant l’appréciation américaine de ce genre de facétie, c’est le moment de prendre l’accent du touriste français et de crier “We’re sorry, we’re french, we commonly do that in France…” Magnifique !!!....

Plus tard dans la soirée, deux américains très sympathiques se joignent facilement à notre bande avec une bouteille de whisky, avec lesquels on discute, chante et refait le monde…
Vers six heures du matin on s’endort sur la plage avant que le soleil nous surprenne éveillés…
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jeudi 5 juillet 2007

Jour 3 : vendredi 15/06

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Encore une fois expulsés par le check-out que nous avions cette fois anticipé, nous décidons aujourd’hui de nous fondre dans la masse touristique (et ce sera la seule fois…) et projetons de visiter un parc à alligators au sud de New Orleans. Il s’avèrera que nous nous fondrons dans rien du tout puisque nous arrivons dans un parc Jean Lafitte désert.
Nous nous enfonçons alors, seuls, dans un marécage intimidant, résonnant du tumulte de ses divers hôtes et dans lequel nous étions censé apercevoir des serpents, éventuellement des alligators et plein d’autres petites bêtes…
Bah finalement on a vu des libellules et des lézards…


Aux aguets...


Robert toujours timide



Araignée floue mais néanmoins intriguante


Nous sommes ensuite allé sur un deuxième site ou cette fois les alligators nous étaient promis...
Sur le chemin vers le bayou à alligators nous rencontrons d'autres bestioles


Un tatou qui avec d'autres cherchait de la nourriture. Ils n'ont bizarrement nullement été effrayés par notre présence jusqu'a qu'à ce qu'un maudzit chasseur de papillon les fasse fuir !




Encore un beau spécimen


Sauterelle noire locale





L' anolis vert qui peut déployer sa gorge rouge pour attirer les femelles et qui peut changer de couleur selon l'humeur...


Une autruche ?...



Et pis des jolies fleurs aussi....





Et nous arrivons enfin au coeur du bayou...





Nous y apercevons cinq jeunes alligators (dont notamment un bébé), peu farouches... Même Raphaël, pourtant coutumier des anicroches insolites, ne s'est pas fait croqué !





Sur le retour, nous avons l'immense privilège d'entrevoir un serpent-bretzel...



Nous reprenons ensuite la route, non sans avoir ingurgité un nouveau burger puisque faut-il le préciser, nous nous étions mis en tête de gouter tous les burgers américains...
Après un long débat, nous mettons cap vers Houston puisque nous devions de toute façon passer pas loin pour se retrouver comme prévu à l'ouest de la ville et aussi parce qu'une bonne nuit de sommeil dans mon apart ne serait pas du luxe !
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