God bless America ??? Mmmmh, on va voir si ca vaut la peine de la benir celle la ! Deja, les claviers locaux ne proposent pas d'accents... ca commence mal... En qualite de stagiaire a la CGG a houston, je vais tenter de vous faire partager mes emotions d'apprenti yankee... Ca commence tout en bas...

samedi 21 juillet 2007

Jour 5 : Dimanche 17/06

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Encore un réveil original : les mouettes riant sous les premiers rayons du soleil ! Enfin, si on peut parler de réveil… parce que Morphée n'a pas eu l'occasion de nous enlacer très longtemps !

Deux chercheurs de métaux


Petite touche géophysicienne au fond si vous agrandissez la photo...


Le "campement"




Serrage de pinces




Ayant bien profité du lever de soleil, on reprend la route en direction d’Austin, ou nous arrivons en début d’après-midi. On prévoit de trouver un camping et d’utiliser enfin la tente que Juan m’avait passé et qui se morphondait au fond du coffre depuis le début du voyage. Nous fûmes encore trop ambitieux puisque nous ne trouverons pas de camping dans lequel nous pouvons rentrer tard dans la nuit. Or nous étions à Austin, ville connue pour ses bars et son ambiance nocturne, et il était inconcevable de ne pas profiter pleinement de la dernière nuit du road trip !

Le projet est donc de profiter de la crique de l’oignon (je ne fais que traduire…) traversant le parc Emma Long. Mais une fois n’est pas coutume, le mot profiter sera inopportun…

A peine arrivés, encore crasseux et à mi-chemin entre des petits salés et des petits sablés, nous sautons dans l’eau, d’ailleurs étonnamment fraiche, pour nous débarbouiller. Puis, alors que je venais de m’assoupir sur ma serviette, bercé par les cris de bébés et le frétillement des saucisses cuisant sur les innombrables barbecues environnants, Marco vient m’annoncer que Raphaël a un hameçon planté dans le pied ! Ca y est ! Il nous a enfin gratifié d’une “spéciale Raphaël” ! Le bougre a été pêché par un leurre trainant au fond de l’eau à quelques petits mètres du principal lieu de barbotage. Ca aurait pu arriver à n’importe qui mais non…

Après quelques vains essais au couteau visant à ne pas être réduit à la condition de proie aquatique (Raph s’est exercé à la dermatogravure !), il estime qu’il est temps pour lui de visiter un centre hospitalier américain. Le plus proche étant à 30 min de voiture, nous remballons toutes nos affaires et quittons la crique.
Nous passerons alors un long moment dans l’hopital d’Austin, charmant par ailleurs, et Marco et moi auront même le droit d’assister à l’extraction du maudit hameçon !

Heureusement, Raphaël ne se retrouve pas éclopé. On peut donc poursuivre la visite de la ville…



Un petit détour culturel au capitole puis nous “entamons” la soirée…

Aussitot assis au comptoir, un homme d’une bonne trentaine d’années nous interpelle et nous propose de jouer au shuffle board. Nous acceptons l’invitation avec plaisir. Marco me fait rapidement remarquer la forte ressemblance physique avec “The Dude”, Jeffrey Lebowski. Mais la ressemblance ne s’arrêtera pas au physique ! Tout au long de la soirée que nous passerons avec lui comme avec un ami de longue date, le bonhomme nous racontera un tas d’histoires rocambolesques, ses pensées philosophiques et ses conseils avisés sur les femmes… :D C’est lui ! The Dude ! Formidable… Par contre il ne boit pas de russe blanc ! Nous si, forcément…


Revenons au shuffle board que nous ne connaissions pas. Ce jeu, qui s’apparente au curling, se pratique en deux équipes sur une longue table en bois parsemée de sable pour permettre d’y faire glisser des palets. Après, faut bien viser et surtout doser le lancer…


Le Dude au lancer


Plus tard, le dude nous fait livrer une énorme et succulente pizza dans un bar ! Vive les states ! Puis nous écoutons un exceptionnel groupe de blues, Jo Hell & The Red Roosters pour finir la soirée.


Une des guitares décorant les rues d'Austin ("un jour elle sera mienne, oohhh oui... un jour elle sera mienne...")


Ensuite nous donnons suite à la gracieuse proposition d’hébergement d’un serveur auquel nous avions conté nos mésaventures. Il nous guide vers la maison de ses parents d’apparence exterieure raisonnable…

Une fois a l’interieur, c’est l’effarement ! Un bordel et une atmosphère innommables ! Un éclairage blafard dissimulant la saleté des murs recouverts de salpêtre et de toiles d’araignées. Une moquette abimée, tachée, ornée de mégots et de cendre, les nombreux cendriers débordant ! Des vieilles photos de famille a l’américaine mal accrochées. Des énormes piles de tout et n’importe quoi disposées aussi bien sur le sol que sur la table surchargée et inaccessible. On aurait pas su ou vidé ses poches ! Un “buffet” étalé un peu partout de médicaments en tous genres. Une salle de bain ressemblant à un garage.
Ajoutez ensuite à ce beau décort, une odeur de cigarette et de poussière ainsi qu’une techno sinistre que le serveur avait choisi et vous obtenez une ambiance absolument oppressante qui nous a beaucoup marqué tous les trois ! On en venait presque a regretter le premier motel… Peu tranquilles mais fatigués, nous nous endormons sur les canapés et nous réveillerons rapidement pour s’extirper de ce glauquissime logis.


Fiers de nos histoires et du déroulement palpitant de ce road trip, nous mettons cap sur Houston pour se reposer un peu autour de ma piscine afin que j’ai au moins l’énergie le lendemain de feindre mon épuisement devant les collègues…
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