God bless America ??? Mmmmh, on va voir si ca vaut la peine de la benir celle la ! Deja, les claviers locaux ne proposent pas d'accents... ca commence mal... En qualite de stagiaire a la CGG a houston, je vais tenter de vous faire partager mes emotions d'apprenti yankee... Ca commence tout en bas...

lundi 30 avril 2007

Sweet louisiana !

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Jacques a dit Acadie !

Ce week end j’étais dans le plus français des états américains, à savoir la Louisiane (nommée ainsi en l’honneur de Louis XIV) pour assister à un festival de musique très réputé dans la ville de Lafayette. Cette ville est le havre principal des cajuns (ou cadiens en francais louisianais), descendants des colons français, qui depuis peu seulement (autour des années 50) commencent à afficher leur origine avec fierté.
La région propose des spécialités locales telles que l’alligator frit (pas très différent du poulet !), le gumbo (sorte de râgout très épicé) et l’ecrevisse (symbole de la région) sous toutes ses formes. D’ailleurs, un des artistes du festival, chanteur acadien célèbre dans la région, Zacharie Richard, interprète une chanson intitulée Crawfish et pendant le refrain de laquelle les spectateurs sont invités à reproduire les mouvements de pinces avec leurs mains !... Pourquoi pas…

Mes compagnons durant ce séjour :
Damien, Julie, François, Eric et Patricia


Mais outre ces découvertes historiques et culinaires, j’ai eu l’honneur, durant ce festival, d’assister au concert d’un chanteur dont jamais je n’aurais supposé la présence sur ce continent… tenez-vous bien… l’immense Francis Cabrel (en fait ami de Zacharie Richard suite à un concert pour les sinistrés de Katrina) qui n’a joué que ses vieilles chansons à mon plus grand bonheur. Ce qui était particulier (outre le fait de le voir gratuitement, puisque le festival l’était, et combien de français peuvent prétendre cela ?...) c’était de se sentir étrangement privilégié dans cette foule tout de même majoritairement américaine. Il m’a ainsi semblé presque logique de lui hurler un : “Francis, on t’aime !” qui n’a pas manqué de le surprendre et m’a valu un petit clin d’oeil. Constatant que des fans étaient présents, il a même fait reprendre à la petite cinquantaine de français éparpillés dans la foule, le refrain de Petite Marie !... très émouvant.

LE Francis


Les malins maliens de Vieux Farka Touré


Et quelques photos d'oeuvres plutôt originales exposées dans un bar :

Le King Jesus


Concept de morphologie...


Jésus à la cool...


A noter également la découverte d’un groupe israelo-marocain hors du commun musical : Balkan beat box, qui a tout simplement déchainé le public, et avec lequel j’ai pu discuté par après puisque ils ont fait irruption dans le bar dans lequel mes compagnons francais et moi s’étions réfugié pour terminer la nuit, avant de rejoindre notre hotel. Ce qui m’amène au lancement d’un très con-cours : j’ai dû dormir dans le même (trop petit) lit que François… mouais… sans commentaire et je défie donc à mes camarades stagiaires de vivre des moments aussi… inattendus !!! avec leur maître de stage !


Pendant ce très chouette week end, j’ai donc rencontré une population différente de celle du texas, plus naturelle et plus altruiste. J’ai aussi vu mon premier tatou (hélas les pattes en l’air en bord de la route) et mon premier cadavre baché au milieu de la route mis en valeur par une myriade de girophares de toutes les couleurs (très très très troublant !…).

J’ai enfin assisté à mon premier chaos de la circulation américaine. En rentrant du festival, arrivé au niveau d’un embouteillage dû à un accident, on décide d’emprunter le feeder (route a sens unique longeant les autoroutes de chaque coté) mais on s’y retrouve curieusement aussi bloqué. Au bout de 30 minutes d’immobilité, constatant que l’autoroute venait de se débloquer, certains conducteurs de pick up se sont décidé à faire demi tour dans les fossés fleuris prodiguant un ballet anarchique saupoudré de pollens jusqu’alors bien tranquilles mais qui se sont avérés bien malintentionnés à l’égard de mon petit nez.

Photo depuis le feeder avec l'autoroute sur la droite et le nuage épais de pollen devant mon objectif !

Une fois la chaussée un peu dégagée, tous les autres véhicules, y compris le notre, ont donc pu faire demi-tour, croisant les pauvres camions bloqués, pour rejoindre la bretelle d’autoroute. Ayant repris la route, on a alors pu constater que le feeder, immobilisé pendant des miles, avait du l’être bien avant l’accident et que beaucoup d’autres cernés ailleurs par le béton n’avaient pas eu la chance de s’extraire de la route ! Une belle pagaille…
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