M’étant éclipsé un peu plus tot que prévu de mon travail et après s’être assuré d’avoir calculé assez de Totem-shirts pour chacun, nous prenons la route vers l’est. Quelques 400 km et un burger plus tard, nous arrivons à Baton-Rouge. Il est presque minuit et il n’y a pas âme qui vive.
En errant dans les rues, on tombe sur un sheriff auquel on demande ou l’on pourrait se “réhydrater” et ou l’on peut trouver un motel pas cher… Le mec nous répond que tout est fermé et nous indique de le suivre pour le “motel”, ce que nous faisons sur le champ bitumineux. Voila qu’il nous ammene au Sheraton à 150 dol la nuit !...super cheap !!!
Heureusement nous apercevons un flux de vieilles à sacs-bananes et vieux à cigares/lunettes de soleil et décidons d’aller jeter un oeil dans ce casino flottant sur le Mississipi (car les jeux d’argent sont interdits sur le sol de la plupart des états américains !).
Une fois nos poignées de dollars courtoisement offertes aux machines à sous, nous décidons qu’il est temps pour Raphaël de mettre en pratique ses qualités de poker player. Marco et moi investissons donc dans les fonds originels de notre poulain. Voila ainsi notre petit blondinet entre deux blacks imposants, à une vraie table, avec un vrai croupier et des joueurs effectuant des prouesses artistiques avec leurs jetons. Admiration, excitation et déstabilisation se lisaient sur son visage…
Mais après une courte période d’adaptation, voila que le petit frenchy sort une American Airline (paire d’as) qui lui permet de remporter un pot à plus de 100 dollars !!!
Il est 4h du matin, nous longeons le Mississipi, les poches de Raphaël remplies d’oseil, et une nouvelle mission nous attend, trouver un endroit ou dormir…
Syndrome post-casino, chacun notre jeton-souvenir en bouche !Nous rencontrons un premier motel complet puis arrivons au bout d’une demi heure aux abords d’un motel peu éclairé et encore moins attrayant qui nous semble tout d’abord fermé. Marco sort se renseigner et une vieille asiatique apparait, lui annonce le prix (49 dol) et précise immédiatement qu’en aucun cas nous ne pourrions être remboursés (pourquoi lui dit-elle ca ?...) et qu’on ferait mieux de chercher un autre motel (euh…). Bah vue l’heure, nous capitulons, nous attendant au pire…
Une vieille odeur de tabac et de poussière, un mobilier miteux et puis des cafards !!! Mais alors rien à voir avec l’accueil original et l’amabilité de Bernard !
L'art local de colmater les trous des rideaux...
Yyyyyyark !Trop fatigués pour lancer un quelconque assaut, nous hissons une palissade à cafards qui ne s'est finalement avérée d’aucune utilité puisque qu’à notre plus grand bonheur, Raphaël nous apprend que les cafards volent… grrrrrr
Quelle ingéniosité pourtant...
